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LE CABARET LUNAIRE

Autour de Pierrot Lunaire de Schönberg, un spectacle qui manie satire, humour décadent et expressionnisme

Une revue intellectuelle et subversive, qui manie la satire et l’humour noir dans une atmosphère grinçante et poétique inspirée du cabaret berlinois d’avant-guerre. Un cabaret authentique d’aujourd’hui, fruit d’un travail collectif guidé par Pierre Meunier, meneur du spectacle, à partir des propositions des cinq musiciens, du chef, de la chanteuse et d’une danseuse aérienne.

Lorsqu’il écrivit le cycle qui allait changer le cours de la musique du vingtième siècle, Arnold Schönberg avait souhaité que les 21 mélodrames d’après le célèbre cycle d’Albert Giraud soient «parlés-chantés » dans la langue du pays où ils étaient représentés, fidèles en cela à la toute jeune tradition du cabaret berlinois. Les vers du poète furent mis en musique par le compositeur dans une traduction allemande très libre d’Otto Erich Hartleben, dépouillés de leurs rimes et de la métrique d’origine.
Grâce à sa traduction fidèle autant à la prosodie de Schönberg qu’à la version Hartleben, Guillaume Bourgogne donne au texte français l’expressivité et le rythme propres à l’emphase qui étaient de mise dans les cabarets et les théâtres de 1900.

Incorporé à un spectacle à numéros, le cycle reprend sa fonction de divertissement, où les élucubrations de Pierre Meunier croisent les hallucinations de Michaux, la danse aérienne de Satchie Noro contrepointe la voix punk de Jessica Martin-Maresco, et les partitions de Thierry de Mey et Guilhem Meier répondent à l’illustre viennois.
Chacun des musiciens de l’ensemble Op.Cit, repeint pour l’occasion en artiste de cabaret, se prête avec virtuosité à cette revue poétique et absurde.

2013-2014

  • Juillet 2013, Résidence de création au Cube à Hérisson (03)

Photo Christian Genin

  • 1 Août 2013, Festival des Nuits d’Eté, Lépin-Le-Lac (73)
  • 15 février 2014, La Passerelle, Lentilly (69)
  • 25 et 26 février 2014, Théâtre de la Renaissance, Oullins (69)
  • 29 novembre 2014, Festival Sons d’Automne, Salle Pierre Lamy Annecy (74)

D’après PIERROT LUNAIRE d’Arnold Schönberg
Direction musicale Guillaume Bourgogne
Mise en scène Pierre Meunier
Adaptation française : Guillaume Bourgogne

Musiques
Pierrot Lunaire, Arnold Schönberg
La Chute, Guilhem Meier
Silence must be, Thierry de Mey
Densité 21,5, Edgar Varese
Pisse, Guilhem Meier

Textes de Pierre Meunier, Henri Michaux, Hans Magnus Enzensberger, Yohann Grob.

Pierre Meunier, jeu
Satchie Noro, danse
Jessica Martin Maresco, chant
Sabine Tavenard, flûtes
Alexis Ciesla, clarinettes
Claudine Simon, piano
Albane Genat, violon & alto
Noémi Boutin, violoncelle

Hervé Frichet, création lumière
Frédéric Finand, sonorisation
Emily Cauwet, costumes

On ne saurait citer tous les instants de poésie que comprend le spectacle : la danse de Noro, qui évoque (avec quelle finesse !) les papillons de nuit de Giraud, ainsi que ses acrobaties quasi circassiennes, les textes de Michaux, la pièce de Guilhem Meier qui s’inscrit si bien dans l’esprit du Schönberg tout en lui offrant un pendant saisissant, sans parler de ce comédien exceptionnel qu’est Pierre Meunier.

Un spectacle magnifique dont la magie vous habite encore longtemps après que les lumières se soient rallumées.

Jérémie Szpirglas
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Un spectacle varié et étonnant, capable de proposer au public la version française du Pierrot Lunaire d’Arnold Schönberg et de l’interposer à une intéressante richesse théâtrale et cabaresque. Un travail sincèrement expressionniste qui nous a expédiés dans un joyeux et enivré cabaret berlinois de début du siècle.

Fabrizio Migliorati pour Theatro.persinsala.it
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Avec le soutien de la Drac Rhône Alpes, la Spedidam et l’Adami

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